07 - 10 novembre 1940, arrestation de Jacques Bonsergent
07 - 10 novembre 1940, arrestation de Jacques Bonsergent
07 - 10 novembre 1940, arrestation de Jacques Bonsergent
07 - 10 novembre 1940, arrestation de Jacques Bonsergent
07 - 10 novembre 1940, arrestation de Jacques Bonsergent
07 - 10 novembre 1940, arrestation de Jacques Bonsergent
07 - 10 novembre 1940, arrestation de Jacques Bonsergent
07 - 10 novembre 1940, arrestation de Jacques Bonsergent
08 - 11 novembre 1940 – marches vers la tombe du Soldat Inconnu
10 - 15 décembre 1940 – Les cendres de l’Aiglon aux Invalides
13 - 7 mars 1941 : Jean-Louis Vaudroyer nommé administrateur de la Comédie Française
02 - Juillet 1940, Hôtel Lutetia : création du Bureau « Otto »
O6 - Novembre 1940 : la librairie de Pierre et Gilberte Brossolette
18 - 23 août 1941 : Création des «Sections spéciales»
41 - 28 septembre 1943 – Sortie du «Corbeau» de Henri-Georges Clouzot
02 - Juillet 1940, Hôtel Lutetia : création du Bureau « Otto »




07 - 10 novembre 1940, arrestation de Jacques Bonsergent
07 - 10 novembre 1940, arrestation de Jacques Bonsergent
07 - 10 novembre 1940, arrestation de Jacques Bonsergent
07 - 10 novembre 1940, arrestation de Jacques Bonsergent
07 - 10 novembre 1940, arrestation de Jacques Bonsergent
07 - 10 novembre 1940, arrestation de Jacques Bonsergent
07 - 10 novembre 1940, arrestation de Jacques Bonsergent
07 - 10 novembre 1940, arrestation de Jacques Bonsergent

07 - 10 novembre 1940, arrestation de Jacques Bonsergent

            Prison du Cherche-Midi, 38, rue du Cherche-Midi


Chapitres :

            Bousculade près de la gare Saint-Lazare

            Un jugement pour l’exemple

            La prison du Cherche-Midi

            L’évacuation des 10 et 12 juin 1940

            La prison à l’heure allemande

            Les Prisonniers (d’Estienne d’Orves, Jan Doornik, Gabriel Péri, Nordmann)

            Franz Stock, «l’archange des prisons»

            La Libération de la prison

Bousculade près de la gare Saint-Lazare

Vers 21 heures, une bande d’amis revient d’un banquet de noce et tombe nez à nez avec un groupe de soldats allemands arrivant en face ; la nuit noire imposée par la défense passive provoque une bousculade au cours de laquelle un soldat allemand reçoit un coup de poing. Les amis se dispersent à la suite de l’algarade ; un seul  sera rattrapé, peut-être repéré à cause de sa grande taille, frappé à la tête et traîné dans l’hôtel Terminus.

Âgé de 28 ans, il se nomme Jacques Bonsergent, ingénieur, ancien élève de l’Ecole des Arts et Métiers d’Angers et membre des Gadz’Arts. Interrogé, il refuse de donner le nom de ses amis, clame son innocence.

Il est transféré à la prison du Cherche-Midi, cellule 175. 

Un jugement pour l’exemple :

Il est jugé 25 jours plus tard pour acte de violence contre un membre de la Wehrmacht. Il est condamné à mort. Un procès qui arrive après le rassemblement du 11 novembre autour de la tombe du Soldat inconnu (cf. 08), première manifestation organisée contre l’occupant, le renvoi de Pierre Laval par Pétain et son refus de se rendre à Paris pour le «retour des cendres de l’Aiglon» (cf. 10), vécus comme une provocation par l’ambassadeur Otto Abetz, et par Hitler. La condamnation doit donc frapper l’opinion publique. Otto von Stülpnagel, commandant en chef de la Wehrmacht en France, refuse de signer la demande de grâce. 

Jacques Bonsergent est fusillé le 23 décembre 1940 dans les fossés de Vincennes et devient ainsi le premier Français exécuté par l’occupant.  Le même jour, une affiche est placardée dans Paris : «L’ingénieur Jacques Bonsergent a été condamné à mort par le tribunal militaire allemand pour acte de violence envers un membre de l’armée allemande. Il a été fusillé ce matin.». Sept personnes seront arrêtées pour avoir lacéré ou maculé ces affiches.

Jacques Bonsergent a écrit une lettre d’adieu à Roger Abadie et ses camarades de promotion : «Chers copains. J’ai été jugé le 5 décembre, et condamné à mort ; ma grâce a été refusée, je suis exécuté demain matin on vient de me l’annoncer. […] Si ça vous est possible vivez bien pour Noël et le 1er janvier et surtout n’oubliez pas mon verre et chantez «Larrens» [chant de tradition Gad’ zart] énergiquement en passant à moi.

Fais mes adieux à tous les amis et connaissances….»

 Et à ses parents : «Je meurs victime d’une confusion. Je suis accusé d’avoir frappé le 10 novembre des soldats allemands alors que je n’ai que voulu m’interposer entre eux et le vrai coupable. Je suis fort de mon innocence et je m’en vais la conscience propre».

Il habitait 4, boulevard Magenta, à proximité de la station de métro qui porte maintenant son nom.

La Prison du Cherche Midi

C’était un lieu d’accueil bienveillant au XVIIIe siècle, le couvent des filles du Bon Pasteur, à destination «des filles libertines, touchées de repentir et désireuses de se donner entièrement à Dieu» ; le couvent a fermé en 1790 et été transformé en prison militaire où siège le Conseil de guerre à partir de 1800. On construit, en 1853, une nouvelle prison à l’emplacement des bâtiments de l’ancien couvent ; le Conseil de guerre déménage alors en face, au n° 37. C’est à ces deux adresses qu’Alfred Dreyfus fut jugé, condamné et incarcéré avant de rejoindre l’île du Diable.

Gallica.bnf.fr

L’évacuation des 10 et 12 juin 1940

A l’approche des troupes ennemies, Georges Mandel, ministre de l’Intérieur, ordonne l’évacuation des prisons militaires parisiennes vers le sud de la Loire, par crainte de voir libérés des activistes «germanophiles». Deux mille détenus de la Santé et du Cherche-Midi sont entraînés à la hâte vers les camions pénitentiaires et, surtout, les autobus tous stores baissés, vitres fermées et barbouillées de peinture, avec des gardes mobiles sur la plate-forme. La destination finale de ces convois de 20 à 25 véhicules est le camp de Mauzac, via quelques étapes dont le camp de Gurs. Certains détenus vont rester confinés, deux par deux, les chaînes au pied, pendant 18 heures .

Ces transferts s'opèrent dans la pagaille de l’exode, dans la crainte des piqués des avions et des exactions, voire des exécutions sommaires.

Une pagaille qui favorise les évasions, comme l'indique l'anecdote rapportée par le communiste Henri Martin, lors de l'appel au camp de Gurs : «sur les effectifs de la Santé et du Cherche-Midi (évalués à deux mille environ) nous ne devons rester plus de douze cents, maximum : il y a vingt baraques qui comptent chacune 50 à 60 hommes !… Il manque du monde !…»

Qui sont ces prisonniers ?  des réfractaires, insoumis, objecteurs de conscience (tel Louis Lecoin) et, surtout, déserteurs ; des « politiques », espions ou supposés tels, défaitistes, membres de l'extrême-droite, tels Charles Lesca, directeur de Je suis partout, Alain Laubreaux, qui se distinguera par ses critiques théâtrales pendant l'Occupation (cf. 13), l'antisémite Serpeille de Gobineau, ou Robert Fabre-Luce, futur serviteur de Vichy, et les communistes, le gros des troupes, tombés sous le coup du décret du 26 septembre 1939, qui dissout les organisations communistes après l'approbation par le PCF du pacte germano-soviétique ; les dirigeants s'enfuient mais 3.400 militants sont arrêtés, parmi eux Henri Martin et le critique de cinéma Léon Moussinac.

Le camp de Gurs

Le Cherche-Midi à l’heure allemande

C’est la prison des Résistants, des Juifs et des trafiquants ; outre l'enfermement, on y pratique mauvais traitements, interrogatoire et torture.

En face, à l’hôtel Lutétia, Joanovici, Bonny, Lafont et Brandl sablent le champagne (cf. 02).

La prison du Cherche-Midi vue par Ernst Jünger

«Prison militaire sinistre ; on y élevait des cochons dans la cour, les détenus pouvaient entendre les bruits des rues, écouter la vie. La Wehrmacht avait investi la totalité de la prison, contrairement à Fresnes ou à la Santé. Locaux impeccables, désinfectés, repeints. Chambrées de quarante personnes avec un poêle. Eaux, douches, toilettes ; ça, c’était au début. Puis très vite surpeuplement, manque d’hygiène, punaises. Même nourriture que les soldats mais en bien moins grande quantité. Rata et pommes de terre, un peu de saucisson, un peu de margarine ; parfois juste une soupe et une boule de pain. Juifs, communistes et trafiquants. Pas de matons.

Jugement : consultation du dossier par le commandant de la prison, sentence «Vous avez trois jours pour faire appel … si vous faîtes appel, vous aurez le double..»

Les prisonniers

Honoré d’Estienne d’Orves

Un de ces résistants issus de la noblesse imprégnée d’une «certaine idée de la France». Ancien élève de Polytechnique et de l’Ecole navale. Il est officier d’ordonnance à bord du Duquesne lorsqu’il apprend avec stupéfaction la signature d’un armistice qu’il ne peut admettre. Sous le pseudonyme de «Chateauvieux», il entame à partir d’Aden un voyage de deux mois pour rejoindre la France libre.

Promu capitaine de corvette, il remplace un temps le colonel Passy à la tête du SR, le service de renseignement (cf. 06), mais son souhait est de développer le réseau Nemrod créé par Jan Doornik (cf. plus bas) et mettre en place la liaison entre Londres et la métropole.

Le 21 décembre, il est «Jean-Pierre Girard» à bord du bateau de pêche la Marie-Louise, en compagnie du radio Georges Marty, destination le Bretagne.

Le réseau s’organise à travers la Bretagne ; les renseignements sur les installations allemandes arrivent à Londres. Mais le 22 janvier 1941, la maison où l’équipe s’est installée, celle des Clément à Chatenay-sur-Loire, près de Nantes, est investie par les Allemands. D'Estienne d'Orves, le visage en sang, est menotté et conduit avec ses compagnons à Angers. Il a été dénoncé, ainsi que les autres membres du réseau, par son radio, Marty,  Le 24 janvier, les prisonniers sont internés à la prison du Cherche-Midi. D'Estienne d'Orves, mis au cachot, est soumis à un régime particulièrement rigoureux. Lors du procès, le 13 mai, D’Estienne prend sur lui toute la responsabilité. Le 23 mai, il est condamné à mort avec huit de ses camarades, tous transférés à Fresnes. Il est exécuté au Mont Valérien le 29 août 1941, en même temps que Maurice Barlier et Jan Doornik.

Jan Doornik

Les événements de mai 1940 le surprennent en Belgique où il se trouve pour affaires. Devant l'impossibilité de rejoindre La Haye, il décide de gagner la France. Fermement résolu à s'engager pour combattre les Allemands, il arrive à Paris vers le 20 mai, les pieds en sang. Le 18 juin, il s'embarque à Bordeaux pour Cardiff où il rejoint un corps hollandais, puis se met en rapport avec des officiers des Forces Françaises Libres ; il obtient, avec le soutien du Général de Gaulle, de la reine Wilhelmine, l'autorisation de s'engager dans les Forces Françaises Libres avec le grade de lieutenant. Il crée la filiale parisienne du réseau Nemrod en octobre 1940 ; le 25 décembre 1940, la première liaison radio avec la France Libre est établie à Nantes.

Il rencontre d'Estienne d'Orves le 4 janvier 1941, deux semaines avant les arrestations de Chatenay-sur-Loire.  Le 3 février, Jan Doornik arrive à Nantes ; il est informé du désastre : 27 arrestations sur la trentaine de membres du réseau. Il se rend à Plogoff, dans une ferme où il est, à son tour, surpris par un détachement de cent hommes qui cernent la chaumière et se saisissent de lui. Emprisonné à Angers, il retrouve ses compagnons Barlier et d'Estienne d'Orves. Tous trois sont donc ramenés à Paris à la fin du mois de février pour être emprisonnés à la prison du Cherche-Midi, puis c’est leur condamnation à mort. La Cour Martiale qui les a jugés signe pourtant spontanément leur recours en grâce. De même, le conseiller allemand Keyser, ému par la droiture et le courage des condamnés, soumet à Hitler un recours en grâce à leur endroit. En vain. Le 28 août 1941, les trois hommes obtiennent de passer leur dernière nuit dans la même cellule ; ils ont obtenu également que leurs yeux ne soient pas bandés au moment du supplice, Jan Doornik est exécuté en dernier.

Gabriel Péri

Adhérant aux Jeunesses communistes en 1917, membre du comité central, élu député de la Seine-et-Oise en 1932.

Il est «très affecté» par la signature du pacte germano-soviétique en août 1939 mais reste malgré tout fidèle au PCF. De ce fait, il est déclaré en état d’arrestation, sous le coup du décret du 26 septembre 1939, qui dissout les organisations communistes. Il entre dans la clandestinité, participe à la rédaction de l’Humanité clandestine pendant la «drôle de guerre». Après l’armistice, Péri s’oppose avec virulence aux tentatives de Jacques Duclos de négocier avec l'occupant allemand la parution légale de L'Humanité.

Ainsi, durant toute la drôle de guerre, il est l’un des cadres de l’équipe chargée de la rédaction de L'Humanité clandestine.

Le 18 mai 1941, à 20 h 15, Gabriel Péri est arrêté «dans des circonstances qui demeurent mystérieuses», probablement dénoncé par un camarade, favorable aux manœuvres de Duclos (qu’on soupçonna même d’être le commanditaire).

Péri est transféré à la prison du Cherche-Midi. Considéré comme otage par les Allemands qui entendent répondre aux attentats individuels que mène le PCF depuis l’entrée en guerre de l'URSS.

Le 15 décembre 1941, Péri fait partie des 92 otages fusillés en France, l’un des soixante-dix exécutés au Mont Valérien. Neuf le seront à Chateaubriant, trois à Fontevraud et 12 à Caen, dont son camarade communiste Lucien Sampaix (cf. 18). Ordonnée par Otto von Stülpnagel, ce fut la première exécution de masse.

Dès lors, pas un numéro de l’Humanité ne paraît sans que soient rappelées ces exécutions.

Léon-Maurice Nordmann

Juif alsacien, avocat à la Cour, membre du réseau du Musée de l'Homme, l’un des tout premiers, il est arrêté, en janvier 1941, alors qu'il cherchait de Bretagne à joindre l'Angleterre. Il est jugé pour collaborer au journal clandestin Résistance.

Au procès : «Vous me demandez si j'ai commis les actes de détention et de distribution de tracts anti-allemands ? Je réponds, oui ! Vous me demandez si je regrette ? Je réponds, non ! Vous me demandez si j'ignorais la gravité de mon geste ? Je réponds encore : non ! Je suis Français, je suis patriote. J'ai considéré que la France avait perdu une bataille et non une guerre ; que c'était le devoir de ses enfants, de continuer la lutte par les moyens restant à leur disposition. C'est ce que j'ai fait délibérément».

Il est exécuté au Mont Valérien, le 23 février 1942, en même temps que d'autres membres du réseau.

L’acteur Harry Baur

Il ne se remettra jamais vraiment des séances de torture. Son cas est évoqué dans une autre rubrique (cf. 41).

Et un trafiquant notoire pour terminer, Rudy de Mérode

Frédéric Martin de son vrai nom, espion au service de l’Abwehr depuis 1928, il avait communiqué les plans de la ligne Maginot aux services allemands, ce qui lui valut 19 ans de détention en 1935. Incarcéré à la prison de Clairvaux, il profite de l’évacuation de la prison pendant la débâcle de juin 1940 pour prendre la poudre d’escampette. On le retrouve en juillet à l’hôtel Lutétia, siège de l’Abwehr et du fameux bureau d’achat, le bureau «Otto». (cf. 02). Il monte une équipe composée pour la plupart de repris de justice qui ont pour mission l’espionnage, le racket de marchandises, la réquisition d'appartements et d'hôtels particuliers, en se présentant comme des policiers français ou allemands. Son réseau avait accumulé ainsi d'énormes sommes d'argent et fait arrêter, puis déporter, plus de 500 personnes.

C’est un différend avec «Otto», Hermann Brandl, qui lui vaut un séjour au Cherche-Midi.

A l’approche des alliés en 1944, il s’évapore en Espagne ; on ne sait ni où ni quand exactement il est mort.

Franz Stock, «l’archange des prisons».

Ordonné prêtre en 1932, Franz Stock est un francophile, il fut étudiant à la «catho» à Paris, disciple de Marc Sangnier, avant de devenir recteur de la Mission catholique allemande de Paris en 1934.

Il commence à visiter les prisons parisiennes au début de l’année 1941, Fresnes, la Santé et le Cherche-Midi. Quelques mois plus tard, il est nommé aumônier. Il se consacrera à sa tâche avec abnégation, apportant tout le réconfort possible aux prisonniers, aidera dans toute la mesure du possible les condamnés à mort et les accompagnera sur le lieu de la sentence ; le nombre des exécutions auxquelles il a assisté devait être «un nombre à quatre chiffres, et pas le plus petit», selon un chanoine (il y a eu environ 11 000 captifs dans les prisons de Paris pendant l’Occupation !). Franz Stock avait pour règle de ne jamais demander ce qui les avait fait échouer ici. Les témoignages ont abondé en sa faveur ; le capitaine d’Estienne d’Orves lui a confié une lettre (qui s’est retrouvée dans les mains de Jünger..), Gabriel Péri lui a confié l’alliance à remettre à sa femme et Jacques Bonsergent son insigne des Gadz’Arts..

A la Libération, il est considéré comme prisonnier de guerre par les Américains. En collaboration avec l'Aumônerie générale de Paris, il fonde un séminaire pour des théologiens allemands prisonniers. C’est ainsi que naît le «séminaire des barbelés» du Coudray, près de Chartres, que visitera Mgr Roncalli, futur Pape Jean XXIII.

Il meurt subitement en février 1948 à l'hôpital Cochin, ; il n'avait pas encore 44 ans.

La Libération

Des responsables français tentent d’empêcher les derniers convois de prisonniers de quitter la France pour l’Allemagne. Le 17 août, Rohan-Chabot, dirigeant de la Croix-Rouge française, devant les portes du Cherche-Midi verrouillées par la Gestapo, escalade le mur et constate que la prison a été vidée.

Après la Libération, elle abrite des prisonniers de guerre allemands. Le général Otto von Stülpnagel et le SS Kurt Gerstein y sont ainsi détenus et s’y suicident.

La Maison des sciences de l'homme y est construite en 1970.


Pour en savoir plus :

https://fusilles-40-44.maitron.fr/spip.php?article153147&id_mot=46

https://www.ordredelaliberation.fr/fr/compagnons/honore-estienne-dorves-d

René Closset, Franz Stock, aumônier de l'enfer, éd. Fayard, coll. «le Sarment», 1998 

https://fr.wikipedia.org/wiki/Gabriel_Péri

Article de Jacky Tronel sur l’évacuation des prisons militaires de Paris :

https://journals.openedition.org/criminocorpus/1767?lang=en