8 : Vendredi 14 mai 1610 – Ravaillac & Henri IV
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8 : Vendredi 14 mai 1610 – Ravaillac & Henri IV
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7 : Mercredi 5 avril 1606 – Vermond, l’amant éconduit, tue son rival
7 : Mercredi 5 avril 1606 – Vermond, l’amant éconduit, tue son rival
7 : Mercredi 5 avril 1606 – Vermond, l’amant éconduit, tue son rival
11 : Jeudi 12 mars 1679 - La Voisin arrêtée à la sortie de la messe
12 : Mardi 14 octobre 1721 - Cartouche est arrêté
8 : Vendredi 14 mai 1610 – Ravaillac & Henri IV
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8 : Vendredi 14 mai 1610 – Ravaillac & Henri IV
8 : Vendredi 14 mai 1610 – Ravaillac & Henri IV
8 : Vendredi 14 mai 1610 – Ravaillac & Henri IV
8 : Vendredi 14 mai 1610 – Ravaillac & Henri IV

Sommaire :

Henri écartelé entre deux religions

Un souverain modéré s’attire beaucoup d’ennemis

Tentatives d’assassinat

Ravaillac

Les jours précédant l’assassinat

14 mai 1610

Le procès et l’exécution

Les jours suivants

Le roi contesté devient le « bon roi Henri »

Henri écartelé entre deux religions

Henri IV est né dans la nuit du 12 au 13 décembre 1553 à Pau, capitale du Béarn.

Son père, Antoine de Bourbon, descendant de saint Louis et premier prince de sang, est un fervent catholique mais sa mère, Jeanne d’Albret, reine de Navarre à partir de 1555, s’est convertie à la religion protestante. S’il est baptisé dans la religion catholique, sa mère l'éduque dans la rigoureuse tradition calviniste. A l’avènement de Charles IX, alors qu’il n’a que huit ans, il est amené par son père à la Cour où il est gardé comme garant de la bonne entente entre la monarchie catholique et la reine de Navarre.

Jeanne d’Albret


Il connaît, et participe parfois aux sept guerres de religion, de 1562 à la dernière qu’il saura arrêter en 1598.

1572, année funeste qui voit la mort de sa mère et son mariage avec Marguerite de Valois, fille de Catherine de Médicis et sœur de Charles IX, voulu par les mères afin de rapprocher les deux partis, les massacres de la Saint-Barthélemy (cf. 07) et la mise en résidence surveillée du nouveau roi de Navarre. Il lui est alors fortement suggéré d’abjurer la religion protestante et se convertir au catholicisme, ce qu’il fait.

Février 1576, Henri réussit à s’enfuir, rejoint les forces armées de la Réforme, aux côtés de son cousin, le prince de Condé. Le 13 juin de la même année, il abjure le catholicisme, après une conversion obtenue sous la contrainte. Relaps, il est excommunié par le pape.

Enfin, après l’assassinat de Henri III le 1er août 1589 par un moine fanatique, Jacques Clément, Henri III de Navarre devient Henri IV. « On ne peut gouverner un pays qu’en adoptant la religion dominante » lui a conseillé le dernier Valois sur son lit de mort. Le nouveau roi abjure donc solennellement le protestantisme, le 25 juillet 1593 en la basilique Saint-Denis.

Assassinat de Henri III


Henri IV est sacré le 27 février 1594 en la cathédrale de Chartres. Son entrée dans Paris le 22 mars 1594 et l'absolution accordée par le pape Clément VIII en 1595 lui assurent le ralliement progressif de toute la noblesse et du reste de la population. Pour Henri IV commence la longue conquête du Royaume, car les trois quarts des Français ne reconnaissent pas pour roi un noble protestant et les catholiques de la Ligue refusent de reconnaître la légitimité de cette succession.

Un souverain modéré s’attire beaucoup d’ennemis

Roi de Navarre ou roi de France, la volonté de modération et la recherche de compromis de Henri auront été la cause de la méfiance, de l’hostilité des deux partis, allant chez certains jusqu’à la haine. Sa modération, il l’exprime par exemple lors de la prise de Cahors, en mai 1580, où il réussit à éviter le pillage et le massacre de la ville malgré cinq jours de combats ; à la prise de Vendôme, il veille à ce que les églises restent intactes et à ce que les habitants ne souffrent pas du passage de son armée.  

Dès 1576, il soutient la cause des Malcontents, une association de catholiques et de protestants modérés. Dans le parti des réformés, il est en désaccord avec son cousin l’intransigeant Condé, participe timidement à la sixième guerre de religion et suscite la méfiance de ceux qui lui reprochent un manque de sincérité religieuse ; il se tient à l’écart de son Béarn natal,calviniste, et préfère installer sa cour à Nérac (cf. 07). 

Bien entendu, l’hostilité est pire côté catholique : dès décembre 1576, le roi de Navarre manque de mourir dans un piège organisé par des catholiques dans la cité d’Eauze. C’est l’ennemi des jésuites et pour les ultras, c’est l’antéchrist, en particulier pendant le terrible siège de Paris de 1590, alors que Paris est tenu par la Ligue catholique : des sermons incendiaires, tels ceux du ligueur Jean Boucher, le vouent aux gémonies. Pourtant, le roi se montre fervent catholique, incite Sully à se convertir, ce que son ministre ne fera pas ; pour rassurer les anciens partisans de la Ligue, Henri IV favorise également l'entrée en France des jésuites qui, pourtant, avaient appelé à l'assassinat du roi pendant la guerre.

Les processions de la Ligue catholique dans Paris


Tentatives d’assassinat

Un batelier orléanais, Pierre Barrière, soldat de la Ligue, est arrêté à Melun ; il est armé avec la ferme intention de tuer Henri IV, il est roué et brûlé le 27 août 1593.

Jean Châtel, fils de drapier élevé chez les jésuites, réussit à s’introduire chez Gabrielle d’Estrées (l’hôtel de Bouchage, près du Louvre) le 27 décembre 1794 et à blesser le roi à la lèvre. Il est écartelé place de Grève, la maison de son père détruite, ses maîtres jésuites expulsés à l’exception du père Guignard, pendu et brûlé place de Grève.

La tentative de Jean Châtel


Plusieurs tentatives sont déjouées avant qu’elles ne soient mises à exécution : un nommé Chateaufort venu de Bruxelles à cette intention, un certain Guignard, Parisien, exécuté parce qu’ayant déclaré « vouloir refaire le coup de saint Clément » (l’assassin de Henri III), un Espagnol qui dit être envoyé par le roi d’Espagne est écartelé, un ancien prêtre, un avocat, un Italien devant tuer le roi avec une arbalète exécuté à son tour …

Henri connaît entre dix-sept et vingt tentatives d’assassinat avant que Ravaillac n’entre en scène.

Mais, alors qu’il est jeune enfant, la famille connaît la déchéance à partir de 1588, date à laquelle Jean Ravaillac perd son poste de greffier en raison de sa participation à une tentative d’assassinat du duc d’Epernon (qui sera plus tard aux côtés du roi dans le carrosse fatal) ; alcoolisme, déboires financiers, dilapidation du patrimoine s’ensuivent.

A onze ans, François Ravaillac est valet de chambre, puis clerc, coursier judiciaire auprès d’un procureur d’Angoulême, ce qui l’amène à faire de fréquents voyages à Paris.

La dévotion tourne peu à peu au fanatisme chez Ravaillac. Il quitte son emploi en 1606 pour entrer comme frère convers chez les Feuillants ; il en est expulsé peu de temps après, tant son mysticisme est exalté d’autant plus qu’il a des visions. Après une vaine tentative chez les Jésuites, il retourne à Angoulême auprès de sa mère, plongée dans la misère.

Ravaillac y est maître d’école, un emploi mal payé qui le plonge dans la misère et il se retrouve en prison en 1608, incapable d’honorer ses dettes. La prison n’arrange pas sa santé mentale ; la haine des huguenots pend des formes radicales, il s’accuse lui-même en confession d’ « homicide par intention » ; les visions mystiques ne le quittent pas et aux premiers jours de 1609, une voix lui demande de purger le royaume de l’Antéchrist Henri IV.

Le sacre de Marie de Médicis


Paris est dans les préparatifs des festivités accompagnant l’entrée solennelle dans la capitale de la reine Marie. Le sacre a lieu le 13 mai 1610 dans la basilique Saint-Denis, son entrée solennelle est prévue le 15. D’autres préparatifs sont en cours, l’expédition militaire destinée à épauler des princes allemands protestants dans leur conflit contre l’empereur. Une expédition contre l’empereur du Saint-Empire romain ! Le pape exprime son mécontentement, relayé par les sermons des prêtres qui rappellent ceux des jours sombres de la Ligue (cf. 07).        
Le 13 mai, le roi refuse de recevoir un certain La Brosse, médecin et astrologue, qui veut le mettre en garde contre la journée du lendemain.

Pendant ce temps, Ravaillac, sorti de prison, début 1609, est monté à Paris, avec l’intention de rencontrer le roi mais simplement pour le convaincre de faire convertir tous les huguenots… il hante les alentours du Louvre des jours entiers suivant le pentecôte 1609, puis retourne à Angoulême ; il revient à la Noël 1609, sans plus de succès.

C’est à la nouvelle des projets militaires du roi contre l’empereur catholique que sa décision de tuer l’Antéchrist est prise.

Il quitte Angoulême la 10 avril. A Paris, il ramasse  sur une table de l'auberge des Cinq Croissants (rue de Rohan), un solide couteau à manche blanc et à lame à double tranchant. Il a de la peine à se loger, les auberges étant pleines d'étrangers attirés par les festivités du sacre. Il trouve un gîte à l'auberge des Trois Pigeons, rue Saint-Honoré.

Là, nouvelle vision, il ne doit pas assassiner le roi. Il repart donc vers Angoulême mais, arrivé à Etampes, une autre vision le renvoie à Paris !

Là, il se mêle à la foule des badauds stationnant devant la porte du Louvre.

Le meurtrier qui n’a pas cherché à s’enfuir est immédiatement maîtrisé, protégé de la foule qui veut le lyncher par le duc d’Epernon, qui le fait conduire à son hôtel particulier, avant d’être transféré à la Conciergerie.

Le procès et l’exécution

Le procès dure dix jours : la recherche de complices est la principale préoccupation des juges. L’opinion publique est persuadée que la monarchie espagnole est commanditaire. De nombreux témoins importants ne sont pas entendus, dont les membres de la famille de l’assassin. Celui-ci reconnaît que son acte est condamnable mais il pense que Dieu lui accordera son pardon car il a agi pour le bien.

Malgré leur conviction qu’un homme du bas peuple n’ait pu commettre un tel acte sans en avoir été commandité, les juges concluent à l’action d’un seul homme.

Extrait de son jugement : « convaincu du crime de lèse Majesté divine et humaine, au premier chef, pour le très méchant, très abominable, et très détestable parricide, commis en la personne du feu Roi Henri IV de très bonne et louable mémoire. Pour réparation duquel l’a condamné et condamne faire amende honorable devant la principale porte de l’Eglise de Paris où il sera mené et conduit dans un tombereau, là, nu en chemise, tenant une torche ardente du poids de deux livres, […]

de là, conduit à la place de Grève et un échafaud qui y sera dressé, tenaillé aux mamelles, bras, cuisses et gras des jambes, sa main dextre y tenant le couteau duquel a commis ledit parricide brûlée de feu de soufre, et sur les endroits où il sera tenaillé, jeté du plomb fondu, de l’huile bouillante, de la poix raisine brûlante, de la cire et du soufre fondus ensemble. Ce fait, son corps tiré et démembré à quatre chevaux, ses membres et corps consommés au feu, réduits en cendres, jetés au vent [ …]

Ordonné que la maison où il a été né sera démolie, celui à qui elle appartient préalablement indemnisé, sans que sur le fonds puisse à l’avenir être fait autre bâtiment. Et que dans quinzaine après la publication du présent Arrêt à son trompe et cri public en la ville d’Angoulême, son père et sa mère videront le royaume avec défense d’y revenir jamais, à peine d’être pendus et étranglés, sans autre forme ni figure de procès. A fait et fait défenses à ses frères, sœurs, oncles et autres, porter ci-après ledit nom de Ravaillac, leur enjoint le changer en autre sur les mêmes peines. »

Le 27 mai 1610, le régicide est sorti de la Conciergerie pour être conduit à l’échelle de justice devant la cathédrale Notre-Dame (à l’emplacement de l’actuel point kilométrique zéro) où il doit faire amende honorable pieds nus, en chemise, un cierge à la main (tout comme, plus tard, la Brinvillierscf. 1l  - et Cartouchecf. 12). Il est ensuite conduit place de Grève dans un tombereau à ordures, monté sur un petit échafaud où les supplices ordonnés au bourreau Jean Guillaume et ses valets durent une journée entière. Le régicide est doté d'une robuste constitution, ce qui force notamment le bourreau à « entamer » les bras et les jambes avec un couperet.

D’après des témoignages, Ravaillac est surpris de constater la rage que lui exprime la foule, lui qui pense avoir supprimé l’Antéchrist. Il se serait écrié : « On m'a bien trompé quand on m'a voulu persuader que le coup que je ferai serait bien reçu du peuple », preuve d’une complicité ? un mystère règne encore sur les aveux qu'il aurait faits in extremis sur sa manipulation par des tiers, d'autant plus que les  procès verbaux seront détruits peu de temps après.

Après l’interminable supplice, la foule hystérique disperse les morceaux dans la ville, les restes sont brûlés et les cendres balayées, la maison natale rasée, le terrain déclaré impropre à toute construction, la famille bannie et contrainte de changer de nom.

Henri IV sur son lit de mort


Selon Jean Favier, l’assassinat du roi ne trouble Paris que quelques heures et l’exécution de Ravaillac ne retient l’attention qu’une journée. Louis de France, futur Louis XIII, n’est âgé que de huit ans, Marie de Médicis assure la régence. Paris respire quand elle confirme immédiatement l’Edit de Nantes ;  la crainte d’une huitième guerre de religion s’estompe.

Ceux qui, dans le royaume, approuvent publiquement le crime sont condamnés. Les Jésuites sont directement incriminés par l’opinion ; l’un d’eux, l’espagnol Juan de Mariana avait justifié les tyrannicides ; son livre est interdit. Le père Coton, confesseur du roi et jésuite, avait demandé à Ravaillac de ne pas impliquer son ordre dans cet assassinat.

Après autopsie et embaumement, le cœur du roi est placé dans une urne de plomb contenue dans un reliquaire d'argent envoyé à l’église Saint-Louis de La Flèche et son corps est exposé dans une chambre de parade du Louvre puis son effigie dans la salle des Cariatides.

Henri IV est enterré à la basilique Saint-Denis le 1er juillet 1610. Sa tombe sera profanée à l’instar des autres tombes royales en 1793. On découvre alors un cadavre bien mieux conservé que les autres ; le coup de poignard de Ravaillac l’avait vidé de son sang. Autre anecdote, qu’est devenu le poignard ? Il fut ramassé par le duc de la Force et il se trouve toujours dans la famille.

La famille Ravaillac a quitté le royaume, s’est installée en Franche-Comté où le patronyme de Ravaillac se serait transformé progressivement en Ravaillard ou Ravoyard.

Ravaillac

Contrairement aux croyances, il n’est pas issu d’un milieu déshérité mais il est le fils du secrétaire greffier du maire d’Angoulême ; ses oncles maternels, chanoines à la cathédrale d’Angoulême, prennent en charge l’éducation du jeune François. C’est ainsi que l’enfant acquiert très tôt la haine des huguenots.

Les jours précédant l’assassinat

14 mai 1610

On dit que le 14 mai, Henri IV a, au réveil, de sombres pressentiments qui le détournent de son projet d'aller voir les préparatifs rue St Denis pour l'entrée de la reine dans la capitale. Il envoie Vitry, le capitaine des Gardes, qui lui objecte qu'il n'était jamais rien arrivé au roi au cours des tentatives précédentes, chaque fois qu'il était à ses côtés.

Toute la journée, le roi est hésitant. Il veut rendre visite au surintendant des finances Sully qui, grippé, est alité à l'Arsenal. Henri IV quitte le Louvre dans son carrosse. Le domicile de Sully étant proche, il juge inutile de se faire escorter par la garde à cheval, une simple escorte de fantassins suffit. Quatre de ses officiers l’accompagnent dans le carrosse dont le duc d'Epernon, le duc de Montbazon, le marquis de la Force. Le trajet passe par la rue de l'Oratoire, la rue St Honoré et la rue de la Ferronnerie. Derrière le carrosse tiré par 6 chevaux blancs, Ravaillac suit depuis le Louvre.

Désirant voir les préparatifs de l’entrée solennelle de la reine, le roi fait soulever les rideaux de cuir. Arrivé dans la rue de la Ferronnerie, large de quatre mètres à cette époque,  le cortège doit s'arrêter, un haquet chargé de tonneaux à vin et une charrette de foin viennent de s'accrocher, la voiture est arrêtée juste devant une auberge nommée Au cœur couronnée transpercé d’une flèche ! Les valets qui se tiennent sur le marchepied prennent la petite porte bâtarde du cimetière des Innocents qu'ils traversent pour sortir rue St Denis et font dégager la rue ; la foule qui a reconnu le roi s’amasse. Le roi salue les badauds en dodelinant la tête.

Le carrosse peut avancer, mais doit quitter le milieu de la chaussée, ce qui l'incline. Ravaillac en profite, met un pied sur une borne, l'autre sur le rayon d'une roue arrière et frappe Henri IV de deux coups de couteau ; le premier glisse sur une côte, l'autre perfore le poumon et tranche l'aorte « Je suis blessé » sont les dernières paroles du roi. Ramené en urgence au Louvre, il expire aussitôt.

Les jours suivants

Le roi contesté devient le « bon roi Henri »

Avant d'être aimé du peuple, Henri IV fut donc l'un des rois les plus détestés, son effigie brûlée, l’objet de sermons fanatiques et quotidiens des prêtres ligueurs.

A la veille de son assassinat, il est encore considéré comme un usurpateur par nombre de catholiques ; des protestants l’accusent de trahison. Le peuple voit en lui le collecteur d’impôts. Les tensions sont grandes avec l’Espagne et la Savoie et l’expédition d’assistance aux princes protestants allemands est en cours. Henri IV n’est pas vraiment le roi bien aimé !

Son assassinat va le transformer en martyr. Son image est idéalisée dans les années qui suivent, on publie des « henriades » vantant ses qualités et où prolifèrent les soi-disantes prédictions de son assassinat. Le culte du roi assassiné disparaît sous le règne de Louis XIV, (le roi qui révoque l’Edit de Nantes), puis réapparaît au XVIIIe siècle avec les Lumières. Les philosophes mettent en avant sa tolérance. Louis XV se réclame de lui et Voltaire publie son Henriade en 1723.

Le siècle romantique pérennisera la légende du Bon Roy Henry, roi galant, brave et bonhomme, jouant à quatre pattes avec ses enfants et grand chantre de la fameuse Poule-au-pot.

Diaporama : diverses représentations de l'assassinat (survoler l'image)

8 : Vendredi 14 mai 1610 – Ravaillac & Henri IV

Rue de la Ferronnerie (1er)