16 : Pont d’Arcole
Pendant longtemps, il n'y eut aucun accès de la place de Grève (de l'Hôtel de Ville) vers l'île de la Cité. Ce n'est qu'en 1827 qu'une ordonnance royale autorise la construction d'un pont à cet endroit, l'ouvrage est construit l'année suivante, une passerelle suspendue comparable au premier pont Louis-Philippe (cf.12), deux travées d'environ 40m de long, large de seulement 3,50m et réservé aux piétons.
On l'appela passerelle de la Grève, ou passerelle de la Balance en raison du balancement ressenti en la traversant.
C'est après la révolution de 1830 qu'elle prit le nom d'Arcole, nom dont hérita le pont actuel, en souvenir d’un jeune homme, un apprenti serrurier, qui faisait partie de la colonne d’insurgés montant sur l’Hôtel de Ville le 28 juillet 1830. Alors qu'il est sur la passerelle, il cria en portant le drapeau tricolore : « Rappelez-vous que je m’appelle Arcole », en entraînant les insurgés derrière lui avant de tomber, mortellement blessé (c'est ainsi qu'on le présente sur le tableau acquis par Louis-Philippe en 1831 pour le musée de Versailles).
Pourtant, il n’existe aucune victime de ce nom sur la liste de celles tombées pendant le Trois Glorieuses.
Le pont en 1848 (château de Versailles)
En 1854, la passerelle est remplacée par un pont en fer, et non en fonte, à arche unique de 80m; c'est une première à Paris. Contrairement à la passerelle, il est ouvert à la circulation des véhicules.
En février 1888, le pont s'affaisse de 20cm et doit être consolidé ; il est alors renforcé par des arcades.
Le pont de fer en construction
Une barricade pendant la Commune
Sa conception fit que les miséreux purent s'abriter sous son tablier.