07 : Le Viaduc d’Austerlitz, pour le métro
Les pylônes, aux armes de Paris, sont richement décorés de guirlandes, cornes d’abondance, têtes de taureaux, masques de faunes. L’ornementation de l’arc est plus aquatique : cordages, ancres, dauphins et roseaux. Tout est bien dans le goût de la Belle Epoque.
Construit en 1903 par la Société de construction de Levallois-Perret, il est ouvert au trafic métropolitain l'année suivante.
Avec son tablier métallique suspendu aux deux arcs paraboliques en acier, il enjambe la Seine sans aucune pile. En effet, avec 140 mètres, il présente la plus grande portée des ponts parisiens si l'on excepte la passerelle Simone de Beauvoir (190 mètres, cf.04).
Le viaduc en construction (gallica)
Sa décoration fut confiée à Camille Formigé, à qui on doit l'aménagement de nombreux squares parisiens (square Saint-Pierre de la basilique du Sacré-Cœur, square des Épinettes, square des arènes de Lutèce…) et la réalisation de la grande serre des jardins d'Auteuil.
Formigé est également l'auteur des ornements du viaduc de Passy (actuel pont Bir-Hakeim, cf.32).
Un ouvrage en fonte, donc fragile : le viaduc fait l’objet tous les cinq ans d’une inspection détaillée pour répertorier fissures et traces de corrosion.
En 1903, on préférait passer au dessus de la Seine plutôt que réaliser un tunnel sous le fleuve ; ce n'est qu'en 1907 que le métro, la ligne 4, passera pour la première fois sous le fleuve.
Vidéo : extrait de Paris Rétro de Pierre Brouwers