Situation avant la création des pompes Notre-Dame : eau de la Seine et des puits mis à part, les Parisiens ont à leur disposition l’eau des sources de Belleville et du Pré-Saint-Gervais, l’eau de la pompe de la Samaritaine et celle de l’aqueduc Médicis, sachant qu’une partie non négligeable du débit est destinée au Louvre, aux Tuileries et au Palais-Royal (par la Samaritaine), au palais du Luxembourg (par l’aqueduc) et à de nombreuses concessions (princes de sang, communautés religieuses ou hôpitaux).
Vers 1650, Paris compte une trentaine de fontaines publiques pour une population de 450.000 habitants.
En 1669, Daniel Jolly, gouverneur de la pompe de la Samaritaine, propose la construction d’une nouvelle pompe, sur le pont Notre-Dame sur le même principe de pompes aspirantes et refoulantes (cf. 27).
On installe une première pompe, rapidement doublée d’une deuxième, œuvre de Jacques Demance.
Installées au milieu du bras de la Seine et en aval du pont, ces deux pompes sont en mesure de fournir 1.500 m3 d’eau par jour alors que la Samaritaine n’en fournissait que 500 à 700 et l’aqueduc 1.200 (surtout pour le palais du Luxembourg).
Les pompes Notre-Dame permettent d’alimenter une quinzaine de fontaines supplémentaires rive droite et rive gauche, ainsi que quelques concessions.
Plan du réseau de distribution des eaux des pompes Notre-Dame
(eauterrefeuair.wordpress.com/2016/09/30/les-pompes-du-pont-notre-dame/)
Dès 1678, les premières réparations s’imposent. Puis à nouveau en 1700. Un peu plus tard, on met en place une machine capable de monter l’eau dans un réservoir situé au sommet d’une tour carrée de six étages, mettant à disposition 2.000m3 par jour.
Mais en 1786, la première machine cesse de fonctionner. On réussit à faire fonctionner la deuxième jusqu’en 1858. Les vastes travaux de l’ingénieur Belgrand sous le second Empire rendront caduque la pompe Notre-dame qui sera détruite en 1861.
Pompes Notre-Dame et leur réservoir - tableau de Nicolas-Jean-Baptiste Raguenet, 1757
(musée du Carnavalet)
La Pompe Notre-Dame (Neimke Charles – Gallica.bnf.fr)
A gauche : la Pompe Notre-Dame (Charles Meyron - 1852 - 1858)
A droite : Pont Notre-Dame & La Pompe (A. Potémont 1853)
Gallica.bnf.fr
Sources :
https://www.histoires-de-paris.fr/pompe-notre-dame/
http://weekisto.fr/pompe-du-pont-notre-dame/
https://eauterrefeuair.wordpress.com/2016/09/30/les-pompes-du-pont-notre-dame/
50 – Les Pompes du Pont Notre-Dame
