5 – Les quatre aqueducs d’Arcueil
(Gallo-romain, Médicis, Belgrand et XXe siècle)
2 : L’aqueduc Médicis (1613-1624)
En 1613, la régente Marie de Médicis reprend à son compte les projets de Sully et Henri IV pour l’alimentation en eau de la rive gauche de la capitale, projets directement inspirés des aménagements gallo-romains, et abandonnés après l’assassinat du roi Henri IV.
Marie est d’autant plus intéressée qu’elle vient d’acquérir le château et le domaine dits « du Luxembourg » pour y édifier son palais.
L’aqueduc Médicis, long de 13 km, est proche de son prédécesseur et traverse la vallée de la Bièvre au même endroit.
L’ouvrage en pierre de taille a une silhouette et des dimensions proches de celles de l’antique pont aqueduc. Long de 379 mètres, d'une hauteur maximale de 18,86 mètres, il se divise en 3 parties : 2 tronçons en maçonnerie pleine encadrent la partie centrale constituée de 18 travées, dont 9 sont ouvertes d'une arcade en plein cintre et renforcées par 17 contreforts.
Au XVIIIe siècle, l’aqueduc n’est plus entretenu, des maisons viennent s’incruster dans les arches.
La galerie : encadrée par deux regards, un plafond en briquettes d'argile, des fenêtres pour augmenter l'aération de l'eau, avec des volets coulissants en bois, fermés par grand froid pour éviter le gel.
On a compté 90 marques de 90 tailleurs de pierre différents sur les parois de la galerie.
L’eau ne circule plus dans la cunette mais dans une conduite de plomb.
L’aqueduc est encore actif ; actuellement, il alimente le lac du parc Montsouris.
L’aqueduc en 1847 (C.Ransonnette) et en 1810 (Cécile Marchand) – Gallica.bnf.fr
Aqueduc Médicis surmonté de l'aqueduc Belgrand
Cadran solaire