08 : Pont d’Austerlitz

Dès le XVIIIème siècle, on a eu besoin d’un pont reliant le quartier Saint-Antoine au Jardin des Plantes ; la décision de sa construction est prise en 1801 par le consul Bonaparte : terminé en 1807, c'est un pont de cinq arches en fonte de 32 m d'ouverture, s'appuyant sur quatre piles et deux culées en maçonnerie, le dernier cri de la technique à l’époque car c’est le premier pont métallique de la capitale (le pont des Arts sera ouvert au public trois ans plus tard).

Le pont en fonte


Il prend assez naturellement le nom d'Austerlitz, l'éclatante victoire du 2 décembre 1805 sur les armées des Empires russe et autrichien (Napoléon n'ayant pu envahir l'Angleterre après le désastre de Trafalgar s'était tourné vers les armées continentales).

Le pont ne peut garder ce nom sous la Restauration et devient alors pont du Jardin-du-Roi ou du Jardin-des-Plantes, avant de retrouver son nom d'origine en 1830.

La fonte a un gros défaut, son manque de souplesse : en 1854, on le juge dangereux car il ne compte  pas moins de 6.000 cassures.

Il est reconstruit en pierre l'année suivante puis élargi en 1886-1887. L’élargissement fit disparaître les symboles impériaux au profit de ceux de la République, "aussi forte dans la Paix que dans la Guerre".

Notons qu'aux alentours du pont, de nombreuses voies portent le nom d’officiers supérieurs tués à la bataille d’Austerlitz : les colonels Ferdinand Bourdon, Pierre Castex, François de Morlan, Jacques Mazas et le général Jean-Marie Valhubert.