03 : Pont de Tolbiac (1882)
Construit entre 1879 et 1882. 168 m, cinq arches.
Construit afin de créer un passage entre le pont National et le pont de Bercy, relativement éloignés l'un de l'autre.
Le pont de Tolbiac date de la vague d'urbanisation des quartiers de l'est de la capitale pendant la seconde moitié du XIXe siècle. Sa construction est décidée en 1876 par le conseil municipal.
L’édifice fut endommagé en 1890 par les glaces de janvier et reconstruit en 1893.
Lors de la crue de la Seine de 1910, il a servi de déversoir des déchets au cours de l'opération Ordures au fil de l'eau, mise en place par le préfet Lépine ; la crainte majeure du préfet était le risque d'épidémie dans la capitale provoquée par la désorganisation du ramassage des ordures.
Le 3 octobre 1943, au cours du bombardement de la centrale électrique de Chevilly-Larue, un avion Douglas Boston du groupe de bombardement Lorraine est touché par la Flak (D.C.A. allemande). Afin d'épargner l'agglomération, le lieutenant pilote Yves François Lamy dirige l'appareil vers la Seine. L'avion percute le pont de Tolbiac avant de s'abîmer dans le fleuve. Aucun des quatre membres de l'équipage, qui appartenaient tous aux Forces aériennes françaises libres, ne survécut. Deux plaques commémorent encore aujourd'hui l'événement et rendent hommage aux quatre aviateurs qui trouvèrent la mort pour « épargner Paris ».
Brouillard au Pont de Tolbiac : le pont évoqué dans le célèbre polar de Léo Malet est celui qui enjambait jadis les voies ferrés de la gare d'Austerlitz et non pas celui qui permet de traverser la Seine.
(imagesdefense.gouv.fr)
Marque de la crue de 1910 : le niveau du fleuve dépassait la hauteur de l'arche au maximum de la crue.