19 - Le regard des Maussins

Situé porte des Lilas, au croisement du boulevard Sérurier et de l’avenue de la Porte des Lilas

Les collines de Belleville et de Ménilmontant sont constituées d’alternances de lits calcaires, sableux, gypseux et marneux reposant sur une couche d’argile.

Cet ensemble géologique renferme une nappe souterraine dont une multitude de sources sont les exutoires.

Deux communautés religieuses, propriétaires de terrains sur ces collines, s’intéressèrent à l’utilisation de ces eaux pour les besoins de leurs établissements : le prieuré de Saint-Martin-des-Champs (actuel Conservatoire des Arts et Métiers) et les moines de la léproserie de l’enclos Saint-Lazare (entre les actuels rues du Faubourg-Poissonnière et du Faubourg-Saint-Denis).

Au cours du XIIe siècle, ils construisirent un ensemble de drains, rigoles et canalisations répartis de la façon suivante : les eaux de Belleville et Ménilmontant amenées au prieuré, celles du Pré-Saint-Gervais à l’enclos Saint-Lazare.

Rénové au 18ème siècle, c’est le plus important ouvrage de l'aqueduc du Pré Saint Gervais. Il fut déplacé en 1963 de 350 mètres pour laisser la place au périphérique et au réservoir des Lilas, situé en contrebas (toujours une histoire d’eau).

Les deux réseaux vont évoluer au cours des siècles afin de diversifier la distribution : en 1669, Paris dispose de 35 fontaines, 9 sont alimentées par les eaux de Belleville et 11 par les eaux du Pré-Saint-Gervais.