17 – Les regards de la rue des Cascades
Le regard Saint-Martin
Dans la rue des Cascades (n°42), au bout de la rue des Savies
Ce regard est aussi appelé regard des petites rigoles ou regard des Savies, du nom d’une ancienne ferme.
Il permet l’accès à l’aqueduc construit à l’initiative des moines du prieuré de Saint-Martin-des-Champs (actuel Conservatoire National des Arts et Métiers), d’abord pour leurs propres besoins puis pour d’autres communautés telles que les Templiers (cf. n° 15).
Aspect du Prieuré S. Martin des Champs pris du clocher de S. Nicolas [Etienne Martellange] (Gallica.bnf.fr)
Une inscription rappelle qu’il fut restauré au moins deux fois, en 1623 et 1722.
On y voit deux blasons, fortement dégradés aujourd’hui, dont l’un d’eux représenterait saint Martin déchirant son manteau en deux.
Le nom de la rue des Cascades viendrait probablement du drain collecteur aménagé en escalier.
Traduction de l’inscription latine :
« FONTAINE qui d’ordinaire distribuait de l’eau aux religieux de Saint-Martin (des-Champs), de Cluny et aux Templiers voisins. Après un défaut d’entretien et, pour ainsi dire, un dédain de trente ans, sa source et ses ruisselets, recherchés avez zèle aux frais communs, ont été retrouvés. Alors remise à neuf par notre seule détermination et notre ardeur à une tâche aussi difficile, et rendue plus belle et élégante qu’à l’origine, elle a recommencé de couler en l’an du Seigneur 1633, en reprenant sa fonction à notre honneur comme pour notre plus grand profit. De la même façon, les travaux et leurs dépenses, supportées en commun et à parts égales, ont été renouvelés, comme dessus dit, en l’an du Seigneur 1722. » (d’après Wikipedia)
Le regard Saint-Martin en 1899
Trois regards sont visibles rue des Cascades. Celui-ci se trouve au n° 41, entre le regard Saint-Martin et celui des Messiers. Tous trois donnent accès au réseau de canalisations, développé à l’origine par les moines du prieuré de Saint-Martin-des-Champs, vers la fin du XIe siècle pour capter les eaux de Ménilmontant, puis complété par la suite.
Cette canalisation était plus particulièrement destinée à l'abbaye de la Roquette.
Les eaux des hauteurs de Belleville et Ménilmontant encore captées de nos jours sont dérivées vers les égouts.
Plus d’informations en consultant la page dédiée au regard de la Lanterne (n° 15).
19 - Regard des Messiers
Au 17, rue des Cascades, le troisième des regards de la rue. Tous trois donnent accès au réseau de canalisations développé, à l’origine, par les moines du prieuré de Saint-Martin-des-Champs vers la fin du XIe siècle pour capter les eaux de Ménilmontant, puis complété par la suite. Ce regard, comme les deux autres, se trouve dans sa version du XVIIIe siècle.
Les messiers (du latin messio, moisson) étaient des gardes chargés de veiller sur les récoltes, remplacés plus tard par les gardes champêtres.
Des photos de l’intérieur du regard sont visibles sur :
https://paris-bise-art.blogspot.com/2010/08/regard-des-messiers.html
Sur l’ensemble des eaux captées des hauteurs de Belleville et Ménilmontant sous l’Ancien Régime, il subsiste encore 53 regards, la plupart dans des jardins privés ou des caves.
Pour plus d’infos :
http://parisvudeparis.canalblog.com/archives/2013/09/21/28044761.html
Pour plus d’infos :
http://parisvudeparis.canalblog.com/archives/2013/09/21/28044761.html
18 - Le regard de la Roquette