Huitième arrondissement
Dalou au Petit Palais
Irma et Jules Dalou demeurent 102, rue du Cherche-Midi lorsque naît, le 16 mai 1867, leur fille unique, Georgette, née avec un handicap mental qui nécessite, jusqu’à sa mort pendant la Première Guerre mondiale, la présence à ses côtés d’un adulte responsable.
Pour assurer le financement de l'hébergement de Georgette par l’Orphelinat des Arts, Dalou lègue le fonds de son atelier à cette institution. En 1905, la ville de Paris achètera plus de 300 œuvres à l’orphelinat.
C’est ainsi que le Petit Palais possède le fonds de Dalou le plus riche : sculptures en plâtre, terre cuite, cire et bronze, principalement.
En 2013, une expo lui est consacrée pour rappeler combien son apport fut majeur dans la très riche sculpture française de la fin du XIXème.
Près de quatre cents oeuvres sont présentées : sculptures, peintures, dessins, photographies.
Dalou, Sculpteur de la République, au Petit Palais
Parmi ces œuvres, les études pour Le Monument aux Travailleurs
L’idée lui vient en 1889 d’un monument ayant le travailleur comme sujet central.
Dalou multiplie des esquisses d’ouvriers et de paysans pour un projet de monument à la gloire du peuple qui ne verra jamais le jour. Une centaine de ces esquisses sont conservées dans le fonds du Petit Palais.
Un hommage monumental au monde des ouvriers, des artisans et des paysans. « Je crois avoir enfin trouvé le monument aux Ouvriers que je cherche depuis 1889. La disposition générale tiendrait de l'insigne de Priape, Dieu des Jardins, emblème de la création, de la borne, berceau et tombe du pauvre, enfin du tuyau de l'usine, prison où se passe sa vie. Sobre, sans moulure ni ornement, je désire qu'il ait l'aspect grave et imposant, s'il se peut, que le sujet comporte. L'exécuterai-je ? Là est la question. Je suis bien âgé et de plus ma santé est bien débile ».
Dalou le républicain s’est toujours considéré comme un artisan, un homme du peuple.
