Charles Floquet (1899) - Cimetière du Père Lachaise (66e division)
Piédestal en granit, buste et statue en bronze
Républicain radical convaincu
Un parcours en accord avec les idées politiques du sculpteur
Charles Floquet est un républicain convaincu qui s'est toujours opposé à Napoléon III ; il sera souvent aux côtés de Jules Ferry, Gambetta et Lazare Carnot.
Il se fait connaître en 1867 : alors que le tsar Alexandre II est en visite officielle à Paris à l’occasion de l’Exposition universelle, il crie « Vive la Pologne, Monsieur ! »
Trois ans plus tard, il est l’avocat de la famille du jeune Victor Noir assassiné (dont le fameux gisant dans ce même cimetière est également l’œuvre de Dalou).
En octobre 1870, il démissionne de son mandat de maire adjoint à Paris pour participer à la défense nationale. En février de l’année suivant, il dénonce les conditions de l’armistice imposées par la Prusse et s’oppose au transfert de l’Assemblée à Versailles. Élu député de Paris le 8 février 1871, il se lance dans de vaines tentatives de conciliation entre l’Assemblée et la Commune. Il milite ensuite pour l’amnistie des condamnés de la Commune.
Charles Floquet est un député actif des premières décennies de la Troisième République, siégeant toujours sur les bancs de gauche ; il demande l’interdiction de séjour à toutes les familles ayant régné sur la France, s’oppose vivement au général Boulanger, à tel point que les deux hommes s'affrontent en duel (contre toute attente, le député de 60 ans blesse son adversaire).
Mais en 1893, impliqué dans le scandale de Panama, il doit démissionner. Aux élections suivantes, il est battu par un ouvrier socialiste.