Charles Amouroux (1886) - Père Lachaise (76e division)

Né dans l’Aude en 1846, il est mort dans le XXème arrondissement. C’est une personnalité de la Commune de Paris, un ouvrier chapelier qui a des convictions politiques et qui n’hésite pas à prendre la parole dans les réunions publiques. Sa notoriété acquise en fait un opposant à l’Empire, vite repéré par la police. Il est condamné par quatre fois pour insulte à l’empereur, il s’exile à Bruxelles pour en éviter une cinquième.

Amnistié, il revient en France au moment où éclate la guerre avec la Prusse. Il participe à la défense de Paris puis devient membre du Comité central de la Garde Nationale après la chute de Napoléon III. En mars 1871, il prend fait et cause pour les Communards où il fait partie des plus radicaux : il est partisan d’un Comité de Salut public, approuve l’exécution d’otages.

Arrêté par les Versaillais le 21 mai 1871, il est incarcéré sur un ponton en rade de Brest (ces vieux rafiots transformés en geôles sont parmi les plus dures). Arrêté en 1872 après une évasion, il est condamné aux travaux forcés et déporté, comme beaucoup, en Nouvelle-Calédonie.

Etre d’extrême gauche à cette époque ne signifie pas être anti-colonialiste puisqu’en 1878, Amouroux participe à la répression de la révolte des Canaques !

Grâcié en 1880, il occupera encore quelques fonctions politiques, conseiller de Paris puis député d'extrême gauche du département de la Loire.

Il meurt de phtisie (tuberculose) en 1885.

D’après Wikipedia

  

Jules Dalou, ex membre de la Commune de Paris, était destiné à réaliser son médaillon de bronze