4 : 1794-1795 : La disgrâce thermidorienne et le voyant 13, rue de l’Estrapade


Le 9 thermidor est de mauvaise augure pour Bonaparte, ce proche de Robespierre (*) que Barras qualifiait d’ultra montagnard. Il est arrêté quelques semaines après la chute de Robespierre, incarcéré au fort Carré, à Antibes. S’il est libéré, l’avenir prometteur du jeune officier est compromis. Il élude la proposition du ministère de la Guerre d’organiser la répression en Vendée en se disant malade de la gale. Il espère un temps se mettre au service du sultan de Turquie. Il se trouve dans une situation délicate, d’autant plus qu’il est renvoyé de l’armée.

Durant cette période très incertaine, serait-il allé consulter un voyant rue de l’Estrapade, Bonaventure Guyon, professeur de mathématiques célestes (!) ?

Arrivé au pouvoir, Bonaparte vint le voir plusieurs fois et Bonaventure lui prédit, dit-on, la Retraite de Russie et la suite. Le Premier Consul cessa alors de voir ce prophète de malheur.

(*) Bonaparte fut un montagnard convaincu, l’ami de Robespierre le Jeune mais ne rencontra jamais Maximilien.