13 : Barrière de Vaugirard

Bd Pasteur, à l’angle de la rue de Vaugirard.

Barrière de Vaugirard par Misbach 1797 (gallica.bnf.fr)


Au-delà de la barrière l’actuelle rue de Vaugirard était la grande rue du village de Vaugirard, avec une largeur moitié moindre qu’actuellement.

Le cimetière parisien de Vaugirard et les Misérables

Ce cimetière se trouvait à l’emplacement de l’actuel lycée Buffon. Il ne fut aménagé qu’une vingtaine d’années avant la barrière, en exécution de l’arrêté prévoyant la fermeture des cimetières paroissiaux intra-muros. A l’origine nouveau cimetière de la paroisse de Saint-Sulpice, il devint propriété de la Ville de Paris en 1791.

Il fut fermé en 1824 et amputé d’une partie lorsqu’on aménagea en 1837 la route qui longeait le mur des Fermiers-Généraux, actuel boulevard Pasteur.

Victor Hugo, dans les Misérables,  en fit une description : « Le cimetière de Vaugirard était ce qu’on pourrait appeler un cimetière fané. Il tombait en désuétude. La moisissure l’envahissait. Les fleurs le quittaient. Les bourgeois se souciaient peu d’être enterrés à Vaugirard ; cela sentait le pauvre. »

Il y situe une série de scènes de son roman digne des plus grands suspenses, en voici le résumé, qui ne peut remplacer la lecture du chef d’œuvre :

Jean Valjean et Cosette ont trouvé refuge dans le couvent des bernardines de l’Adoration Perpétuelle où ils sont cachés par le jardinier, le père Fauchelevent. Mais ils y sont entrés par effraction. Pour qu’ils y soient accueillis par la communauté, il faut d’abord en sortir clandestinement. L’occasion se présente avec le décès d’une des sœurs qui souhaitait être enterrée dans le cimetière de Vaugirard. Il se trouve que Fauchelevent connaît bien le fossoyeur du cimetière, Mestienne.

Il est décidé que Jean Valjean prendra la place de la morte dans le cercueil (mal fermé et percée de trous). Et Fauchelevent est chargé de conduire le cortège.  

Les choses ne vont pas du tout se passer comme prévu. Heureusement, la carte que doit présenter le fossoyeur aux agents de l’octroi va sauver Jean Valjean, à deux doigts de mourir étouffé entre ses quatre planches et six pieds sous terre. Pour plus d’informations, se reporter au chef d’œuvre de Victor Hugo.