9 : Barrière d’Enfer
Place Denfert-Rochereau
La Barrière d’Enfer par Palaiseau (gallica.bnf.fr)
Place Denfert-Rochereau
Barrière sur un axe routier fréquenté, elle emploie six employés en 1799.
La barrière d'Enfer (ou d’Orléans) devient barrière de l'Égalité sous la Révolution.
Les deux grands pavillons sont ornés de frises représentant des danseuses.
Les « Catacombes »
Cimetière des Innocents (Gallica.bnf.fr)
On était conscient depuis longtemps de l’insalubrité causée par les nombreux cimetières paroissiens dans Paris et, surtout, par les fosses communes et les cryptes du vaste cimetière des Innocents. Les édiles, face aux énormes difficultés que posait la translation des restes multiséculaires de millions de Parisiens, reculaient l’échéance.
Le 7 mai 1780, le contenu d’une crypte se répandit dans la cave d’un restaurateur de la rue de la Ferronnerie. On saisit l’occasion pour interdire l’inhumation dans le cimetière et décider du transfert des ossements.
En 1785, un arrêt ordonna la suppression du cimetière des Innocents et le transfert des corps dans les anciennes carrières de Montsouris, au lieu-dit Tombe-Issoire.
Les opérations de translation durèrent de 1786 à 1814 en s’appliquant à tous les cimetières et caveaux intra-muros.
La Révolution apporta son lot avec les victimes de l’émeute du 10 août 1792, des massacres de septembre et de Thermidor. Notons que la mâchoire fracassée de Robespierre y est entreposée quelque part ….
On estime à 6 millions, le nombre de personnes reposant dorénavant dans les Catacombes.
Entrée des troupeaux dans Paris
Jusqu’au règne de Napoléon Ier, l’abattage des animaux de boucherie s’opérait dans d’innombrables tueries aménagées au hasard des hangars et des cours dans l’ensemble de la capitale, « le sang ruisselle dans les rues de Paris, il se caille sous vos pieds » écrivait Louis-Sébastien Mercier en 1783. En 1810, Napoléon 1er met fin à cette anarchie et crée cinq abattoirs à la périphérie (Montmartre, Ménilmontant, le Roule, Villejuif et Grenelle). Quoi qu’il en soit, les troupeaux acheminés depuis leurs pâturages du Maine, du Perche, du Valois ou même du Limousin, devaient franchir le mur des Fermiers-Généraux, à la barrière de Montmartre, de Ménilmontant ou celle-ci. De nuit de préférence. Les rues résonnaient du piétinement des sabots, des aboiements des chiens, des cris des bouviers et des claquements de leur fouet.
9.1 : Barrière de Montrouge
Boulevard Raspail, au niveau de la rue Campagne-Première
Etait un simple percement dans le mur en 1854, elle ne dura que six ans.