39 : Barrière de la Chopinette
Boulevard de la Villette, extrémité de la rue du Buisson-Saint-Louis
Barrière de la Chopinette par Palaiseau 1819 (gallica.bnf.fr)
« Son nom, qui saute au nez, on devine qu’elle le devait à sa proximité avec les guinguettes populacières où les Parisiens venaient fêter la saint Lundi en chopinant théologalement, c’est-à-dire en mettant pintes sur chopines & chopines sur pinte. Je n’en parlerai pas plus longuement, ces frairies dyonisiaques n’en valant pas la peine » Alfred Delvau.
Installé sur les pentes des Buttes-Chamont, l'octroi se situait donc à proximité des carrières de plâtre. Les nombreux tunnels dont la butte de gypse est percée favorisaient la contrebande (cf. barrière de Belleville).
Un chemin, le passage Gauthier, menait au moulin de la Chopinette qui, tout comme les moulins de Montmartre, accueillait les promeneurs autour d’une galette et d’un verre de guinguet.
D’autres guinguettes s’étaient installées, telles le « Rendez-vous des Bons Lurons ».
La Monjol, la voirie de la prostitution
Peu à peu le quartier extérieur au mur sombra dans la pire des misères ; un ensemble de ruelles putrides et lugubres abritait la prostitution la plus sordide, les principaux proxénètes de la Monjol étant les patrons des cabarets.
« Chopinette »
Le mot « Chopine » n’a rien à voir avec le compositeur romantique. Ce mot argotique vient de « shoppen », vieux mot allemand qui désignait un « puisoir de brasseur ». La chope de bière a la même origine.