35 : Barrière de la Villette
Place de la bataille de Stalingrad, dans l’axe de la rue du Fg Saint-Martin
Barrière de la Villette (gallica.bnf.fr)
Elle s’appela barrière de Senlis jusqu’en 1798 puis barrière de la Villette.
Claude-Nicolas Ledoux a l’idée de construire un seul grand bâtiment d’octroi pour assurer le contrôle des deux grandes routes : la barrière Saint-Martin, dont la rotonde est encore en place. Ce bâtiment central était relié par une grille à deux barrières, la barrière de Pantin, porte d’entrée dans Paris pour la route d’Allemagne, actuelle avenue Jean-Jaurès, et la barrière de la Villette qui faisait face à la route de Flandre.
La rotonde servit de casernement entre 1830 et 1860, puis d’entrepôt à sel.
Cette rotonde fut témoin de nombre d’événements (d’après Hillairet) :
Le 25 juin 1791, la voiture de la famille royale longea l’édifice pour n’entrer dans Paris qu’à la barrière du Roule (voir à cette barrière).
Le retour triomphal de l’armée impériale en 1805 après Austerlitz, suivi 9 ans plus tard du défilé des armées alliées. C’est d’ailleurs ici que se scella le sort de la défense de Paris le 30 mars 1814. Les troupes du maréchal Mortier, ployant sous le nombre, durent se replier sur les barrières. Les pourparlers de l’armistice furent discutés dans l’auberge Au petit jardinet, face à la rotonde.
Une émeute éclate ici lors des journées de juillet 1830.
Enfin, les barrières sont incendiées (puis démolies) en 1871, pendant la Commune.