17, rue Visconti (1826-1829)
Rue des Marais ou des Marais-Saint-Germain à l’époque où Balzac s’installe dans ce bâtiment.
Balzac imprimeur puis fondeur
Curieusement, l’échec de l’édition des classiques de Molière et La Fontaine n’aura pas détourné Balzac de ce métier. Bien au contraire, le voilà tenté par l’aventure de l’imprimerie. Il est poussé par l’envie de se refaire après cette première faillite. Et il faut rembourser les dettes … Des prêteurs, dont son père et le couple Berny, lui font tout de même confiance (il emprunte donc de l’argent au mari de sa maîtresse !). Il trouve un jeune prote, Barbier, et prend en mains, le 4 juin 1826, l’imprimerie toujours visible de la rue Visconti. Il occupe un petit appartement au-dessus de l’atelier.
Première publication, un prospectus pour les Pilules anti-glaireuses de longue vie, ou grains de vie de Cure, pharmacien rue Saint-Antoine. Les ouvrages littéraires seront rares dans la production de l’imprimerie, on y trouve cependant une édition de Cinq-Mars d’Alfred de Vigny.
Après un an d’activité, le bilan n’est pas glorieux, l’espoir d’éponger les dettes s’éloigne.
Qu’à cela ne tienne, Barbier et Balzac décident de s’associer avec leur fournisseur de caractères et de racheter une fonderie, avec de nouveaux emprunts !
Début 1828, Barbier abandonne.
La fonderie est reprise par Alexandre Deberny, le fils de Mme de Berny, qui en fera une entreprise florissante.
Quant à l’imprimerie, elle est rachetée dès août 1828 par son ancien associé, Barbier.
Balzac a dorénavant 60.000 francs de dettes. Il craint la contrainte par corps, quitte la rue Visconti et va s’installer dans la discrète rue Cassini.
Laure Surville, sa soeur : « Honoré, âgé alors de près de vingt-neuf ans, n'avait plus que des dettes et sa plume seule pour les payer, cette plume à laquelle personne ne reconnaissait encore de valeur chacun le tenait en outre pour incapable, titre funeste qui prive de tout appui et achève si souvent le naufrage des infortunés ».
La plaque fut apposée en 1930.