2, rue de Tournon (1824-1826)
Balzac vit deux ans au 2 rue de Tournon, en 1824, dans l’ancien Hôtel de Châtillon.
Honoré loue une chambre mansardée. Les moments de regain de courage succèdent aux périodes de doute. Il a pris ses distances avec Le Poitevin d’Egreville et sa fabrique de romans à quatre sous.
Il rencontre Horace Raisson, l’un des fondateurs du Feuilleton littéraire.
Maurice Bardèche : « sous l’égide de Raisson, Balzac faisait son entrée dans les coulisses de la littérature, comme en s’installant rue de Tournon, il faisait son entrée dans la vie indépendante. Dès lors, c’est un Balzac différent que nous avons devant nous, on pourrait dire un Balzac « affranchi ». Au lieu du romancier mal informé, malhabile et travailleur que nous avons connu, c’est à un spéculateur que nous avons affaire. Il est à l’affût de toutes les nouvelles, il s’accorde à toutes les modes. » C’est le portrait de Lucien de Rubempré, des Illusions perdues.
Avec Le Poitevin, il était écrivain à la chaîne, avec Raisson, il devient mercenaire.
Il publie sur commande d’Horace Raisson deux opuscules sur Le droit d'aînesse et une Histoire impartiale des jésuites, puis en 1825 Le Code des gens honnêtes ou l’art de ne pas être dupe des fripons.
Sa situation financière s’améliore, être une plume au service des autres n’est guère satisfaisant. Une autre opportunité va bientôt s’offrir …