7, rue du Roi Doré (1822-1824)
Au bout de la rue, l’église Saint-Denis du Saint-Sacrement, où ont eu lieu les obsèques de la grand-mère maternelle d’Honoré, madame Sallambier. Si les Balssa sont originaires du Tarn, les Sallambier sont parisiens et plus précisément enfants du Marais : les grands-parents habitaient rue du Harlay, actuelle rue des Arquebusiers, et Laure Sallambier a épousé Bernard-François place ex-Royale en 1797.
Cette maison, qui existe toujours, devient le nouveau pied-à-terre de la famille Balzac à partir de 1822. Pour Honoré, c’est l’époque de la production de masse et à vil prix. Il touche à tous les genres tels le drame, Cromwell, le roman philosophique, Falthurne, le roman épistolaire, Sténie ou les nouvelles telle Melmoth réconcilié.
Il rejoint l’équipe d’un nommé Auguste Lepoitevin de l’Egreville, une fabrique de romans à la chaîne. Il « tenait sous ses ordres, comme un maître d’école armé de sa férule, une douzaine de jeunes gens qu’il traitait de petits crétins. Il les formait dans l’art d’aiguiser le poignard de l’esprit et de frapper au bon endroit. »
Sous le pseudonyme de Lord R’hoone ou Horace de Saint-Aubin, la liste des écrits s’allonge, l’Héritière de Bretagne, Clotilde de Lusignan, la Dernière Fée … sans oublier les productions anonymes pour le compte d’autres auteurs.
Au printemps 1824, Honoré quitte cette adresse pour passer quelques mois dans l’ex rue de Berry, absorbée aujourd’hui dans la rue Charlot.
Le bilan n’est pas brillant. Honoré est en proie au doute.