En 1819, la famille Balzac quitte Paris pour Villeparisis ; commence pour elle une période de moindres revenus, monsieur de Balzac, âgé de 73 ans, est mis à la retraite.
C’est aussi l’année où Honoré a fait son choix, il se destine à la littérature. Il refuse toute profession bourgeoise. Ses parents tentent vainement de le détourner de cette funeste vocation, l’obstination de leur fils est trop forte. Dans ce cas, on réduit le budget au strict minimum. Il devra se contenter d’une mansarde 19, rue Lesdiguières.
Le père donne deux ans au jeune ambitieux pour réussir. Honoré devra attendre 1819 et le Dernier Chouan ! Entre-temps, il empruntera différentes voies, parfois pseudonyme : drame historique, roman philosophique, publications à quatre sous, pièces de théâtre et, pour comble, être le nègre pour des libelles ultramonarchistes.
Voici la description que Balzac fait de sa propre mansarde dans celle de Raphaël de Valentin dans la Peau de Chagrin.
« Sans en paraître étonnée, elle chercha une clef parmi toutes les autres, et me conduisit dans les mansardes, où elle me montra une chambre qui avait vue sur les toits, sur les cours des maisons voisines, par les fenêtres desquelles passaient de longues perches chargées de linge. Rien n’était plus horrible que cette mansarde aux murs jaunes et sales, qui sentait la misère et appelait son savant. La toiture s’y abaissait régulièrement et les tuiles disjointes laissaient voir le ciel. Il y avait place pour un lit, une table, quelques chaises »
19, rue Lesdiguières (4ème) (1819)